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20/11/2005
Mgr Raymond CENTENE à Lorient avec les 25-45 ans
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Ce dimanche 20 novembre 2005, les 25-45 ans du doyenné de Lorient et de doyennés limitrophes se retouvaient au lycée Saint-Louis de Lorient pour une journée de réflexion et de partage. Mais deux éléments imprévus allaient venir modifier l'organisation prévue, à savoir le Père Dominique Le Quernec absent suite à un retard au départ du pérou, et Monseigneur Raymond Centène en retard suite à un déjeuner officiel sur Vannes. Néanmoins, après un apéritif le matin en arrivant, un déjeuner en commun, une présentation des mouvements existants sur Lorient, Monseigneur Raymond Centène devait arriver et voici quelques éléments de son intervention par rapport aux questions qui lui furent posées.

En arrivant dans le diocèse, ce qui l'a surpris, c'est la vitalité; ceux qui dans le diocèse font preuve de catastrophisme ne se rendent pas compte de la situation dans les autres diocèses. Ici, plus de 50% des enfants sont scolarisés dans l'enseignement catholique, un record. Un rassemblement des 25-45 ans pour tout le diocèse de Perpignan (d'où est originaire Monseigneur Centène) n'aurait pas réuni le dixième de ce qu'il y a ici pour Lorient. Tout est à multiplier par dix dans le diocèse de Vannes a-t-il ajouté... Sa première expérience réelle dans le diocèse a été en fait son ordination à Sainte-Anne d'Auray. L'aspect négatif qu'il pourrait voir est un clergé vieillissant (comme partout) et il ne n'a pas de projet pour le diocèse quant à une éventuelle réorganisation des paroisses par exemple. Il veut se donner un temps de recul, d'observation, de compréhension précise de la situation en lien avec tous les acteurs avant de pouvoir donner une orientation. Mais il n'est pas partisan de faire des super-paroisses qui regroupent de nombreuses anciennes paroisses, car l'évangélisation est favorisée par la proximité. Ce n'est pas parce que dans dix ans, il y aura moins de prêtres qu'il faut se passer de leurs services dès à présent, devait-il même ajouter. Interrogé sur le "communion" dans le diocèse, il a indiqué qu'il pouvait y avoir des différences d'appréciation mais non des divergences, qu'il fallait être unis sur l'essentiel. Il existe tout un aspect qui appartient au mystère de Dieu et il faut compter sur la force de la prière plutôt que sur des plans incertains. Sur le rôle des laïcs dans l'église, Monseigneur Raymond Centène devait rappeler que leur tâche première est d'évangéliser là où ils sont tout simplement. On a cherché autrefois à "laïciser" les prêtres et aujourd'hui, parfois, on veut "cléricaliser" les laïcs. Où sont, aujourd'hui, les artistes se proclamant catholiques, les syndicalistes catholiques, les hommes politiques catholiques...? Quant à la place de l'Eglise dans la société, Monseigneur Centène résume celle-ci d'une phrase : "Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu", voulant montrer par là qu'une laïcité est souhaitable mais non une laïcité "à la française", qui, suite à la Révolution, est une laïcité contre la religion. Une laïcité qui permet le respect des opinions, religieuses politiques, syndicales et morales d'un pays est une laïcité souhaitable. La place de la langue bretonne dans la liturgie a fait l'objet d'une autre question à laquelle l'évêque ne s'est pas montré hostile, insistant sur l'importance de nos racines à l'heure de la mondialisation galopante. La clef d'une identité locale peut s'exprimer par la langue bretonne (ou le gallo devait-il ajouter montrant ainsi sous forme de clin d'oeil sa bonne connaissance du terrain). Il faut juste veiller à maintenir les équilibres adéquats. La dernière question abordée avant de tous se retrouver à la messe de 18 heures en l'église Saint-Louis de Lorient touchait à l'âge de la confirmation. La tâche de la transmission de la foi, autrefois dévolue aux familles, est presque aujourd'hui exclusivement à la charge de la catéchèse. Par contre, les enfants de familles catholiques, ne se trouvent du coup plus du tout à l'aise dans une catéchèse adaptée "aux moins disants" mais qui ne répond pas à leur attente. C'est pourquoi, l'âge de la Confirmation peut être modulé selon Monseigneur Centène en lien avec la famille, rappelant aussi que celle-ci se situait autrefois avant la première communion et non après comme aujourd'hui. On ne peut dire que merci à Monseigneur Raymond Centène pour son intervention, ainsi qu'aux organisateurs de la journée, en particulier Messieurs, Mesdames Markt et Le Ruyet.

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